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    Hovig Hagopian Spotlight

Créer du lien par l'image

Hovig Hagopian

Les programmes que j'ai suivis m’ont permis d’affirmer une grande partie de mon identité. En grandissant au sein de l’UGAB, j’ai eu l'opportunité de plonger au cœur de la culture arménienne, ce qui a profondément nourri mon amour pour celle-ci.

Après un Master en Cinéma et Audiovisuel puis la formation Section Image de l’École de la FEMIS, Hovig débute très vite son parcours de directeur de la photographie notamment sur des projets de fiction et de documentaire et plus récemment sur des films publicitaires, des clips musicaux et des séries. Impliqué à l'UGAB depuis son enfance avec sa participation à la Colonie de Vacances, Hovig a poursuivi son engagement à travers plusieurs programmes comme Arménie, Terre de Vie, où il a notamment mis à contribution son expérience cinématographique.

Comment a débuté votre engagement à l’UGAB ? 

Mon engagement avec l’UGAB a débuté dès mon plus jeune âge, avec ma participation à la Colonie de Vacances de l’UGAB France, où j'ai d'abord été colon aux côtés de nombreux membres de ma famille comme mes cousins et cousines, puis animateur, et enfin directeur adjoint de Herminé Duzian qui m’a accordé sa confiance pour l’assister dans la logistique et l’organisation de la colonie durant plusieurs étés. Pendant mes études supérieures, j'ai également eu l'opportunité de participer au programme humanitaire et social Arménie, Terre de Vie à trois reprises en tant que bénévole mais aussi en tant que responsable vidéo.

Quels aspects de l’organisation vous ont attiré ? 

Je garde des souvenirs inoubliables de la Colonie de Vacances de l’UGAB, où j’ai tissé des amitiés profondes avec les autres participants et renoué avec mes racines arméniennes au cœur des montagnes de Haute-Savoie. Nous avions hâte de nous retrouver chaque été car c’était un moment hors du temps, où nous pouvions partager une culture commune, parler arménien, découvrir des activités comme le chant et la danse traditionnels arméniens mais aussi l’esprit de solidarité. En tant qu’animateur et directeur adjoint, ces expériences professionnelles m’ont apporté le sens des responsabilités et de l’engagement. Je crois que ce sont tous ces facteurs qui m’ont attiré et poussé à garder un lien avec l’organisation. Les différents programmes organisés par l’UGAB sont animés par un mélange harmonieux d’esprit familial et amical qui les rends très enrichissants d’un point de vue personnel et professionnel. La passion commune de ses membres et sympathisants pour la culture arménienne et notre engagement à défendre notre identité ont été les moteurs de toutes mes expériences au sein de l’UGAB.

Pouvez-vous décrire votre parcours académique et professionnel ?

J'ai commencé mes études supérieures par un BTS audiovisuel au lycée SUGER, avant de poursuivre à la Sorbonne Nouvelle, où j'ai obtenu une Licence et un Master en Cinéma et Audiovisuel. Par la suite, j'ai intégré la célèbre école de cinéma de la FEMIS en spécialisation Image, d'où j’ai été diplômé en 2020. 

Par la suite, j’ai eu la chance de démarrer ma carrière en participant à de nombreux projets professionnels comme des courts métrages (Assoiffé de Lisa Sallustio, Bellus d’Alexis Pazoumian), du méta cinéma (⁠Jour de gloire de Jeanne Frenkel et Cosme Castro) ou encore des clips musicaux (⁠Sous mon bob de Philippe Katerine, Aspiration de Zaho de Sagazan).

Pourriez-vous nous décrire certaines de vos récentes réalisations et les projets que vous souhaiteriez mener dans le futur ? 

Récemment, je me suis principalement consacré à des projets de fiction pour la télévision. J'ai commencé l'année avec Factice, une nouvelle série de 6 épisodes réalisée par Julie Rohart pour Universal Plus. Cette série suit une mère de famille qui retrouve ses activités de faussaire et sera diffusée au début de l'année prochaine. Actuellement, je termine Zonz, une autre série réalisée par Marine Maugrain Legagneur et Marine Colomies pour France TV Slash. Ce projet aborde le milieu carcéral chez les adolescents et se compose de 8 épisodes. Parmi mes projets futurs, je souhaiterais pouvoir retourner en Arménie pour poursuivre mon travail documentaire ou sur de la fiction mais peut-être plus pour un projet plus personnel.

En quoi l’organisation a-t-elle joué un rôle dans votre carrière ?

Mes premières expériences cinématographiques ont commencé pendant mes années à la Colonie de Vacances. Mon attrait pour l’image et le cinéma m’a conduit à réaliser de courtes vidéos illustrant la vie au sein de la colonie. Ces vidéos ont été utilisées pour promouvoir le programme. Grâce à la confiance et aux encouragements de l’organisation, j’ai poursuivi cette passion chaque été, notamment dans le cadre du programme Arménie, Terre de Vie. Au fil des sessions, j'ai perfectionné mes compétences en explorant un début de pratique documentaire à travers ces courts films. Ces films ont également été un merveilleux moyen de transmettre par l’image la culture et l’héritage arméniens, et les liens que l’UGAB créée entre la diaspora et les populations locales. Lors de ma dernière participation au programme en 2019, j'ai ressenti le besoin de m'engager dans un projet plus personnel. En 2020, j’ai réalisé Storgetnya, un court-métrage documentaire situé dans la mine de Sel d’Avan, près d’Erevan. Ce documentaire suit le parcours d’hommes et de femmes à deux cent trente mètres sous terre, dans la mine de sel d’Avan, clinique souterraine réputée pour ses bienfaits médicaux. J’ai adoré raconter l’histoire de personnes qui se rencontrent et qui évoluent dans un espace hors du temps. Partager du temps avec eux m’a permis de mieux les comprendre et de pouvoir transmettre le plus fidèlement leurs histoires. Ce projet a bénéficié d’un soutien financier et logistique de l’UGAB. Le film a rencontré un succès notable en France et à l’étranger, j'ai eu la chance de le présenter dans plusieurs pays, partageant ainsi l’histoire de cette mine de sel en Pologne, au Japon, en Égypte, et bien d'autres pays. Enfin, l’UGAB m’a soutenu tout au long de mes études avec le programme de bourses du Performing Arts Department, me permettant de financer une partie de mes études.

Comment votre engagement au sein des programmes auxquels vous avez participé a-t-il forgé votre identité au sein de votre famille, auprès de vos amis et dans votre carrière ? 

Les programmes que j'ai suivis m’ont permis d’affirmer une grande partie de mon identité. En grandissant au sein de l’UGAB, j’ai eu l'opportunité de plonger au cœur de la culture arménienne, ce qui a profondément nourri mon amour pour celle-ci. Participer à la rénovation d'écoles dans des villages d’Arménie, rencontrer les enfants des villages, parler aux familles et écouter leurs témoignages notamment sur les guerres en Artsakh, mais aussi participer au développement et à l’épanouissement de la jeunesse de la diaspora à travers les colonies sont autant d’expériences qui ont façonné ma personnalité, mon engagement communautaire et mes choix artistiques. Enfin, grâce à l’UGAB, j’ai tissé des amitiés pour la vie avec des gens que je n’aurai probablement jamais côtoyé dans un autre contexte. 

Y a-t-il une chose que vous souhaiteriez que les gens sachent à propos de l'UGAB ? 

L’UGAB est une organisation formidable avec des membres du monde entier qui sont engagés, dévoués et unis en faveur de causes communes. Mais par-dessus tout, c’est une organisation engagée pour la jeunesse, qu’elle soit d’Arménie ou de la diaspora. Chaque année, elle soutient de nombreux artistes et des projets passionnants par l’attribution de bourses, de fonds de soutien mais aussi des étudiants du monde entier grâce aux programmes de stage et de bourses d’études.

Sur une note plus personnelle, quelle est votre tradition/recette/fête arménienne préférée ?

Il y a une fête qui me fascine et que je n’ai pas encore eu la chance de célébrer, c’est Trndez. C’est une tradition qui consiste à faire un grand feu de joie et à sauter par-dessus le soir du 13 au 14 février. C’est une fête païenne qui est restée dans nos traditions et qui célèbre le culte du feu et du soleil, pour fêter l’arrivée du printemps. C’est une grande soirée faite de chansons et de danses traditionnelles.

Découvrir le travail de Hovig Hagopian : 

Arte :
Chico, Enzo Lorenzo
Les corneilles blanches, Denis Liakhov
Intelligence, Jeanne Frenkel et Cosme Castro
Jour de gloire, Jeanne Frenkel et Cosme Castro

Canal+  :
Assoiffé, Lisa Sallustio

Prochainement :
Factice, Julie Rohart (série en 6 épisodes) : Universal Plus
Zonz, Marine Maugrain Legagneur et Marine Colomies (série en 8 épisodes) : France TV Slash

mars 05, 2025